Un living-lab pour renforcer la capacité de résilience des communautés d’énergie de la ville de Bruxelles
Les politiques « d’économie d’énergie » mises en œuvre depuis 40 ans ont montré leurs limites. Notamment parce qu’il existe un lien étroit entre la consommation d’énergie et le PIB. L’approche dominante de la question énergétique est une base technico-économique, reposant sur des consommateurs individuels qu’il faut convaincre d’acheter des équipements plus « efficaces » et qu’il faut « éduquer » pour qu’ils changent de « comportement ». A Voisins d’énergie, nous prenons le problème par l’autre bout : la constitution de communautés d’énergie qui s’organisent collectivement pour produire leur énergie, l’autoconsommer et la réduire leur consommation.
Nous misons ainsi sur le développement d’une gestion collective du bien commun qu’est l’énergie, dont les communautés d’énergie sont une voie possible. Les discussions collectives autour de l’énergie sont le moyen le plus direct de transformer les normes sociales qui sont à la base de la consommation d’énergie. Il s’agit d’inverser la logique du système énergétique dans lequel, jusqu’à présent, la demande détermine l’offre et d’apprendre à adapter les pratiques sociales à l’énergie disponible. De ce point de vue, les communautés de l’énergie sont un moyen possible de cette transformation essentielle de la société vers une plus grande résilience.
L’objectif initial du projet était de constituer un réseau de communautés d’énergie dans la région de Bruxelles, qui servirait de centre de ressources pour accueillir de nouvelles communautés et qui serait durable après la fin du projet. La situation finale idéale que nous envisagions était un territoire couvert de « communautés d’énergie ». Bien que cet objectif se soit estompé au fur et à mesure que nous comprenions la complexité de la création de communautés d’énergie, il reste un horizon critique pour nous. D’autre part, nous avons conservé l’idée de contribuer activement à la transformation du paysage énergétique de la région bruxelloise par le partage de l’apprentissage et les échanges entre les citoyens.
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